Structurer le parcours de soins pour améliorer l’accès à la réadaptation cardiovasculaire et promouvoir l’activité physique adaptée
Résumé
Dans un contexte de vieillissement démographique et de progression des maladies chroniques, l’insuffisance cardiaque du sujet âgé constitue un enjeu de santé publique majeur. Malgré l’efficacité démontrée de la réadaptation cardiovasculaire, les patients âgés y accèdent encore trop peu. À partir des recommandations récentes de la HAS, cet article présente un exemple de parcours de soins structuré visant à rendre cette rééducation accessible et adaptée aux patients gériatriques.
Introduction
Le vieillissement de la population et la prévalence de l’insuffisance cardiaque
Les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité en France et un enjeu économique majeur, mobilisant près de 17 milliards d’euros annuels de dépenses pour l’Assurance maladie [1]. Parmi elles, l’insuffisance cardiaque (IC) qui concerne plus de 1,5 million de personnes, avec 120 000 nouveaux cas par an [2]. Les hospitalisations liées à l’IC touchent majoritairement les sujets âgés : 70 % des patients hospitalisés ont plus de 75 ans [3], et le risque de déclin fonctionnel après un épisode aigu est élevé. Le vieillissement démographique amplifie ces enjeux.
Fort de ce constat, les dernières recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) soulignent l’importance d’un parcours de soins structuré, intégrant la réadaptation cardiovasculaire et la promotion de l’activité physique adaptée (APA) chez les patients âgés IC [4].
Le patient âgé insuffisant cardiaque : une vulnérabilité multifactorielle
L’IC du sujet âgé s’inscrit dans un contexte de vulnérabilité globale, marquée par une fragilité souvent silencieuse et difficile à évaluer [5]. La fragilité est définie comme un syndrome clinique traduisant une diminution des réserves physiologiques et de la résistance au stress, exposant à un risque accru d’événements indésirables, notamment la dépendance, les chutes, les hospitalisations et le décès [7]. Elle résulte de l’interaction de facteurs médicaux (sarcopénie, comorbidités, iatrogénie), neuropsychologiques (troubles neurocognitifs, syndrome dépressif), et sociaux (isolement, précarité, épuisement des aidants). Chez les patients atteints d’IC, la prévalence de la fragilité est élevée : elle concernerait entre 30 et 60 % des patients selon les études, le type et la gravité de l’IC [8-10]. Or son identification est souvent complexe en pratique clinique, en particulier en milieu aigu ou post-aigu (Tab. 1).
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