Présentation du cas
Monsieur S., 74 ans, ancien fraiseur, est hospitalisé suite à l’apparition de troubles cognitifs et du comportement, en évolution rapide depuis 5 mois.
Monsieur S. a pour antécédents une artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) traitée par angioplastie, une diverticulose colique, une hernie inguinale bilatérale et une appendicectomie. Son traitement habituel comporte de l’acide acétylsalicylique au long cours pour son AOMI, ainsi que de la venlafaxine, de l’alprazolam et de la quétiapine, introduits progressivement au cours de l’été 2023 devant un syndrome anxio-dépressif auquel s’ajoutent des troubles du comportement et des hallucinations visuelles.
En juillet 2023, Monsieur S. est admis aux urgences suite à l’apparition d’un syndrome confusionnel aigu avec altération de l’état général (asthénie et perte de poids estimée à 8 % en 1 mois). Des troubles cognitifs sont mis en évidence : difficultés mnésiques et de concentration, labilité émotionnelle, irritabilité et troubles du sommeil. Il présente aussi une symptomatologie dépressive avec des idées suicidaires. Ces symptômes s’accompagnent également d’une perte d’autonomie d’installation rapide.
Il est hospitalisé une première fois et des analyses sanguines sont réalisées (numération formule sanguine, ionogramme sanguin, protéine C-réactive, bilan infectieux, bilan hépatique) et qui ne rencontrent pas d’anomalie. Le bilan est complété par un scanner cérébral et un électro-encéphalogramme (EEG), mais les résultats de ces examens ne permettent pas non plus d’expliquer la symptomatologie du patient. L’hypothèse diagnostique retenue à l’issue de l’hospitalisation est un syndrome anxio-dépressif sévère. Un traitement par venlafaxine (antidépresseur inhibiteur de recapture de la sérotonine et de la noradrénaline) est débuté et Monsieur S. retourne à son domicile.
En octobre 2023, son état cognitif continue de se dégrader avec l’apparition d’hallucinations visuelles et d’idées délirantes à thématique de persécution. L’altération de l’état général se poursuit également avec une aggravation de sa perte d’autonomie à domicile. Un traitement par rispéridone est introduit par le médecin traitant et la venlafaxine est majorée, mais sans succès. Dans un second temps, la rispéridone, jugée inefficace, est arrêtée et remplacée par de la quétiapine.
Une IRM cérébrale est réalisée et objective une atrophie hippocampique bilatérale de stade Scheltens IV, sans autre anomalie.
Une évaluation cognitive a été effectuée par le médecin traitant et retrouve un score MMS à 17/30.
Devant la majoration rapide des troubles cognitifs, Monsieur S. est hospitalisé dans notre service de neuro-psychogériatrie.
La lecture de cet article est réservée aux abonnés.
Pour accéder à l'article complet
Découvrez nos offres d'abonnement
Abonnez-vous à la revue et accédez à tous les contenus du site !
- Tous les contenus de la revue en illimité
- Les numéros papier sur l'année
- Les newsletters mensuelles
- Les archives numériques en ligne
ou
Achetez cet article
ou
Inscrivez-vous gratuitement sur Repères en Gériatrie.fr et bénéficiez de l'accès à de nombreuses catégories du site !
- Accès aux catégories d'articles exclusives
- Les newsletters mensuelles
- Votre historique de commandes en ligne