Une pause-café pour les proches aidants : du répit psychologique au long cours pour des proches aidants en quête de sens face à l’intrusion d’une maladie neuro-évolutive
Par Emmanuelle Ballarin-Chamillard
Depuis plus de 10 ans, les effets d’une maladie neuro-évolutive (MNE) sur le couple et la famille sont au cœur de la recherche en psychogérontologie. Les chercheurs se sont consacrés notamment à l’incidence de cette aide sur la santé des aidants familiaux. La reconnaissance de l’épuisement physique et psychologique des aidants, notamment par les associations des familles telles que l’association France Alzheimer, et les pouvoirs publics avec les premiers plans maladie d’Alzheimer a contribué à la création et au déploiement de services dits de « répit ». Parmi ces services, nous comptons les accueils de jour, les hébergements temporaires et, depuis 2008, les plateformes d’accompagnement et de répit des aidants (désignées PFR) rejoignent le maillage gérontologique. Toutefois, le constat reste que ces services sont sous-utilisés [1, 2] et ne participent pas à l’amélioration de l’état de santé du proche aidant [3]. Précisons que ces études n’ont pas considéré les effets du répit psychologique proposé au sein des PFR du fait de leur récente création. Je propose ici de dire comment le répit psychologique peut permettre aux proches aidants de comprendre cette nouvelle réalité imposée par la maladie et qu’il peut être un levier thérapeutique prévenant la dépression en favorisant un bon ajustement relationnel avec le proche aidé. Je propose d’en témoigner à partir de ma clinique longue de 12 années d’exercice au sein de ces services.
Le répit psychologique : un atout certain pour travailler avec les familles en crise et en quête
de sens ?
En France, des plateformes d’accompagnement et de répit s’organisent par département pour proposer des actions de proximité aux aidants familiaux. En 2012, psychologue et coordinatrice des premières PFR de Haute-Garonne, ma volonté était de créer des actions de proximité pour lutter contre l’isolement social des proches aidants que nous définirons « pause-café ». Ce dispositif s’inscrit dans la logique d’un répit psychologique qui consiste en un accompagnement psychologique des proches aidants par l’ouverture d’un espace propice à l’élaboration psychique qui leur est dédié pour penser et contextualiser la maladie dans leur relation [4].
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