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Épisode 8 – L’empathie dans les soins : Être empathique avec tout le monde ? Impossible ! Ou, impossible ?

Comment faire preuve d’empathie avec tout le monde ? Est-ce seulement réaliste ? Thich Nhat Hanh s’interroge à ce propos, observant les pirates des fleuves de son pays. Pour éveiller son empathie envers eux, il se demande alors si, lui-même, aurait mieux réussi qu’eux dans leur contexte de vie [1]. 

Depuis 2020, le Covid-19 a bousculé et choqué l’humanité, la conduisant à son « grand confinement ». À peine un an plus tard, une vaccination est disponible changeant la gravité de la maladie et, pourtant, une partie de la population refuse ce traitement. Depuis décembre 2021, lors de la cinquième vague, les hôpitaux recommencent à connaître un afflux important de personnes (pour l’essentiel non vaccinées) souffrant du Covid-19 dans sa présentation la plus grave. Face à cette file d’attente sans fin pour les services de soins critiques, la colère des soignants éclate [2, 3]. Pourquoi cette file n’attendait-elle pas devant les centres de vaccination ? 

De la colère à l’exclusion, la frontière est maigre. Des voix s’élèvent alors pour contraindre les plus anciens à se vacciner, et même l’ensemble de la population ; les non-vaccinés étant pointés comme les fauteurs de troubles. Des réflexions éthiques sont alors suscitées pour réfléchir au tri des patients alors qu’en réalité la problématique réside en grande partie dans les moyens alloués à la santé et leur répartition dans notre pays. Les soignants, irrités par cette frange de la population non vaccinée, réussiront-ils encore à être empathiques à leur égard ? 

 

De l’empathie pour les non-vaccinés

Margaret et William, professeurs de médecine aux États-Unis, écrivent dans un article publié en octobre 2021 leur réflexion. Celle-ci les conduit à envisager plus « d’empathie pour les non-vaccinés » [4]. Ils établissent un parallèle avec le cancer du poumon et la réponse à la question « avez-vous déjà fumé ? » qui sonne comme un aveu de responsabilité. « Blâmer les patients pour leurs problèmes de santé est une pratique antérieure à la médecine scientifique », écrivent-ils. « Mais elle semble avoir empiré avec le temps », poursuivent-ils. Et pourtant, « améliorer la santé grâce aux modifications du comportement peut se faire sans diffamation ». Cette « mauvaise habitude » menace « de détruire l’empathie des soignants requise pour établir une relation thérapeutique ». Ils portent le constat que cela n’est jamais plus vrai qu’avec le Covid-19 quand les unités de soins intensifs se remplissent de personnes non vaccinées. Les professionnels sont épuisés et se sentent en insécurité. Alors que le simple geste de se vacciner aurait permis de limiter cette situation, « il est exaspérant que tant d’individus ne l’aient pas fait ». 

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