Hypertension artérielle et insuffisance cardiaque : guide pratique et actualités

Il est incontestable aujourd’hui que le traitement pharmacologique de l’hypertension artérielle (HTA) du sujet âgé est bénéfique, quel que soit l’âge, chez les sujets qui ont une autonomie et qui ne sont pas institutionnalisés. Le bénéfice du traitement est marqué, notamment sur l’accident vasculaire cérébral et l’insuffisance cardiaque. 

Les objectifs tensionnels ont vocation à être personnalisés en fonction de la fragilité du patient. En effet, l’hypertension artérielle n’est pas une maladie marquée par un examen ou un test biologique, ce sont des valeurs de pression artérielle mesurées, au repos physique et psychique. Et on sait que chez le sujet âgé, c’est particulièrement difficile d’avoir une évaluation du niveau tensionnel réel des patients. 

Enfin, il est important de repérer les différents phénotypes de patients hypertendus âgés. En général la pression artérielle diastolique (PAD) a vocation à s’abaisser naturellement avec le vieillissement, et ce, d’autant plus quand il existe une maladie artérielle. Il est important de surveiller la pression artérielle systolique (PAS) et diastolique, car les complications liées aux modifications des deux ne sont pas strictement comparables.

Les différents phénotypes

Phénotype du patient hypertendu comme un sujet jeune ou d’âge moyen (première ligne du tableau 1)

Quand une PAD est capable de s’élever, c’est soit qu’il existe encore des résistances périphériques élevées, soit qu’il s’agit d’une forme secondaire d’HTA. L’élévation de la PAS va être un marqueur de la rigidité de l’aorte ou artériosclérose, combinée à l’athérosclérose parfois, qui est responsable de toutes les complications cardiovasculaires que l’on connaît.