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Hypnose et gériatrie : la place de l’hypnose au domicile, à l’hôpital ou en Ephad

Pendant longtemps, l’hypnose thérapeutique n’était pas utilisée en gériatrie, d’autant plus que la présence de troubles neurocognitifs majeurs semblait en être un obstacle définitif. Pourtant, la pratique quotidienne de nombreux soignants travaillant auprès des personnes âgées démontre depuis quelques années que l’utilisation de l’hypnose dans cette population est possible. Elle se montre même être un outil extrêmement utile dans de nombreuses indications : soulager un soin en limitant les thérapeutiques médicamenteuses ou en les complétant pour un meilleur confort, accompagner une toilette chez un patient agité et anxieux ou encore apaiser un syndrome comportemental et psychologique de la démence par une attitude et des paroles, et ainsi obtenir un sourire… Autant de situations complexes rencontrées en gériatrie auxquelles l’hypnose apporte un soutien précieux permettant ainsi de limiter l’escalade médicamenteuse et ses nombreux effets indésirables. En proposant une approche empreinte d’humanité et de bienveillance, elle offre une meilleure prise en charge globale et apparaît comme une évidente continuité, voire une nécessité, à la prise en charge gériatrique.

Hypnose : mais de quoi parle-t-on ?

Il n’y a pas à ce jour de définition unique de l’hypnose tant le phénomène est vaste et décrit différents procédés. Si l’hypnose thérapeutique est pratiquée depuis des millénaires, M.H. Erikson, père de l’hypnose thérapeutique moderne, a transformé sa pratique au XXe siècle. Il dit alors que « l’hypnose se déroule dans le patient » et, parmi ses nombreuses définitions, livre que « c’est un état de conscience particulier qui privilégie le fonctionnement inconscient par rapport au fonctionnement conscient ». Pour lui, l’hypnose permet au patient d’accéder à ses compétences psychologiques et physiologiques et à ses ressources internes (apprentissage, vécu, processus psychique…) afin de les mobiliser pour atteindre un objectif thérapeutique [1].
La pratique de l’hypnose thérapeutique s’appuie sur de nombreuses techniques qui permettent d’accompagner le patient.
• Lors d’un échange en maintenant un état de veille, il s’agit d’hypnose conversationnelle.
• En allant jusqu’à l’état hypnotique ou hypnose formelle, appelé communément transe, qui permet d’obtenir une sensation de dissociation corps/esprit et une attention soutenue. C’est une phase de « travail » où l’hypnopra ticien fait des suggestions que le patient choisira de suivre ou pas. François Roustang, hypnothérapeute, la définit en 1994 comme « une augmentation du contrôle de soi et non une perte ».
• En laissant au patient la possibilité de retrouver seul cet état quand il en aura besoin, on parle alors d’autohypnose.
Il s’agit en fait d’un « phénomène graduel » qui s’adresse à l’inconscient, il n’y a pas de réelle scission entre l’hypnose conversationnelle et l’état hypnotique, mais plutôt un continuum, ce qui est d’autant plus vrai en gériatrie.
Cette pratique de l’hypnose ne s’envisage que comme un traitement complémentaire des thérapeutiques existantes et chacun l’utilisera dans son domaine de compétence : l’hypnopraticien ne soignera pas par hypnose ce qu’il ne sait pas soigner sans.

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