Résumé
La lutte contre l’antibiorésistance en Ehpad implique une évaluation continue et uniformisée de la consommation des antibiotiques. Les indicateurs de bon usage des antibiotiques (BUA) constituent un levier d’amélioration pour la juste prescription des antibiotiques ; les indicateurs proxy (ou indicateurs qualitatifs) permettant notamment d’apprécier la pertinence de l’antibiothérapie. La mission Primo de Santé publique France a réuni un consensus formalisé d’experts afin de produire une liste nationale d’indicateurs de bon usage des antibiotiques en Ehpad, constituée de 14 indicateurs quantitatifs et de 10 proxy indicateurs, fondés sur les données de remboursement de l’Assurance maladie. Les acteurs régionaux du bon usage des antibiotiques, dont les CRATB, apparaissent comme les acteurs-clés pour exploiter ces indicateurs, via des plans d’action personnalisés à visée d’amélioration des pratiques des établissements.
Abréviations
BLSE : bêta-lactamase à spectre étendu
BUA : bon usage des antibiotiques
CRATB : centre régional en antibiothérapie
DDJ : dose définie journalière
ECBU : examen cytobactériologique des urines
EHPAD : établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes
SPILF : société de pathologie infectieuse de langue française
TROD : test rapide d’orientation diagnostique
Introduction
En France, le bon usage des antibiotiques est un enjeu croissant dans les établissements médico-sociaux et notamment au sein des Ehpad [1]. Les résidents d’Ehpad sont des patients fréquemment exposés aux antibiotiques, principalement pour des infections urinaires (36,9 %) et des infections respiratoires basses (24 %), selon les données de Prev’Ehpad 2016 [2]. La consommation d’antibiotiques calculée en dose définie journalière (DDJ) est estimée en Ehpad à 40 pour 1 000 résidents/jour [3], soit 4 % de patients concernés chaque jour par une prescription d’antibiotiques. Et près de 75 % des patients admis en Ehpad pour 6 mois ou plus recevront au moins une prescription d’antibiotiques [4]. Les antibiotiques les plus prescrits [2] sont en grande majorité des bêta-lactamines (55,9 %), suivies de loin par les macrolides (12,3 %) et les fluoroquinolones (11,4 %).
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