Résumé
Cet article a pour objectif de présenter le vieillissement selon la médecine traditionnelle chinoise (MTC), ainsi que quelques applications pratiques dans le cadre de la gériatrie, pour un public pas ou peu informé sur la MTC. Il est extrêmement difficile de rédiger un tel texte en peu de pages, tant les informations nécessaires sont nombreuses. Une indulgence est demandée à toute personne experte dans les domaines concernés, sur les raccourcis explicatifs pris, les oublis volontaires, ou les angles de vue et simplifications choisies.
À l’heure où le vieillissement est une étape inévitable de la vie et que la population âgée augmente, le bien vieillir est essentiel. Il est devenu un objectif fréquemment rencontré dans la vie et la littérature, incluant l’apport des médecines appelées complémentaires, comme la MTC [1,2]. Le vieillissement est associé analogiquement à la saison de l’automne, avec l’image des feuilles qui s’assèchent, se flétrissent, tombent. La période du vieillissement est également appelée la récolte. Elle rappelle en ce sens qu’une bonne hygiène de vie nutritive, physique et émotionnelle depuis la naissance (les graines et leur croissance) engendre une meilleure qualité de vieillissement (la récolte). Cette vie pourrait alors durer jusqu’à 100-120 ans.
La MTC en propose une compréhension depuis des temps anciens comme le montrent deux ouvrages, correspondant au Huang di nei jing (classique interne de l’empereur jaune), regroupant des informations depuis 2 600 ans avant J.-C., et compilées vers 300 avant J.-C. [3]. Le chapitre 1 du Su Wen présente une évolution (croissance, déclin, signes associés) du cycle de reproduction chez l’homme (cycles de 8 ans) et la femme (cycles de 7 ans). Le chapitre 54 du Ling Shu décrit, lui, l’évolution par tranche de 10 ans avec les défaillances progressives d’organes ainsi que les signes et symptômes associés apparaissant au fur et à mesure du temps. Ainsi, nous retrouvons par exemple la chute ou le blanchissement des cheveux, la baisse d’acuité visuelle, les troubles tendino-musculaires, le déchaussement et la perte des dents, la perte de la capacité de reproduction, la difficulté de s’exprimer clairement, le flétrissement de la peau, la réduction de mobilité. Les symptômes des personnes âgées apparaissent progressivement, lentement, de manière moins marquée, ils se cumulent. L’évolution de la maladie est prolongée, elle a tendance à être grave, la guérison est lente et les complications sont fréquentes. L’ensemble conduit inévitablement à la mort après défaillance multiviscérale.
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