Replay du webinaire Fresenius

Site professionnel spécialisé en Gériatrie

RSG 2025
Replay du webinaire Fresenius
RSG 2025

La prise en charge gériatrique dans les cancers ORL

Résumé

La part des sujets âgés de plus de 65 ans dans les cancers ORL est d’environ 45 %. Cette population est plus à risque de comorbidité et il est tentant de vouloir adapter les traitements. Toutefois les évaluations gériatriques ne sont pas suffisantes et n’augmentent pas la survie et la qualité de vie des patients. Il importe surtout de sélectionner les patients en bonne forme qui pourront recevoir le traitement standard qui montrera la même efficacité que chez les patients plus jeunes.

Introduction

Comme pour tous les cancers, la part des sujets âgés dans les cancers ORL augmente, d’autant plus que l’âge est un facteur de risque dans un sous-type de cancer particulier : les cancers de la cavité buccale du sujet âgé, où la part des non-tabagiques est importante, contrairement aux autres cancers ORL. Les personnes âgées présentent un certain nombre de comorbidités qu’il s’agit de prendre en compte dans la mise en route des traitements. Il faut sans doute distinguer le traitement des stades localisés ou localement avancés de celui des stades métastatiques ou de récidive.

 

Ne pas sous-traiter, car c’est mal traiter

L’un des dangers quand on prend en charge des patients âgés est de les sous-traiter par peur des effets secondaires et de nombreuses études montrent clairement que cette approche est délétère. La démonstration est très nette dans les cancers du sein. Une analyse rétrospective américaine de registre a porté sur 1 592 patientes âgées de plus de 70 ans (médiane de 77 ans) avec de nombreuses comorbidités qui ont reçu un traitement adjuvant entre 2010 et 2014 pour un cancer localisé N+, RH+ HER2-. Dans la population, seules 22 % des patientes ont reçu une chimiothérapie adjuvante. Certes elles étaient plus jeunes (âge médian de 74 contre 78 ans), mais elles avaient, dans l’ensemble, des tumeurs plus agressives. Les patientes traitées par chimiothérapie ont été aussi plus irradiées et ont reçu plus d’hormonothérapie. Si en première approche il n’y a pas de différence en survie dans les deux bras, après ajustement sur les facteurs pronostiques, la différence en survie est nette : le ratio de risque est diminué avec la chimiothérapie à 0,67 (IC95 % 0,48-0,93, p = 0,02). Ainsi, dans cette population fragile, le traitement standard donne de meilleurs résultats qu’un traitement diminué devant l’âge et les comorbidités [1]. En ORL, il est plus difficile de trouver de grandes études, mais globalement les conclusions sont les mêmes : si on diminue les traitements a priori chez les sujets âgés, leur pronostic sera moins bon qu’un sujet plus jeune qui aura reçu le même traitement.

La lecture de cet article est réservée aux abonnés.

Découvrez nos offres d'abonnement

Abonnez-vous à la revue et accédez à tous les contenus du site !

  • Tous les contenus de la revue en illimité
  • Les numéros papier sur l'année
  • Les newsletters mensuelles
  • Les archives numériques en ligne

ou

Achetez cet article

Ajoutez cet article à votre panier, procédez au paiement et retrouvez-le dans votre espace.

ou

Inscrivez-vous gratuitement sur Repères en Gériatrie.fr et bénéficiez de l'accès à de nombreuses catégories du site !

  • Accès aux catégories d'articles exclusives
  • Les newsletters mensuelles
  • Votre historique de commandes en ligne