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Introduction

Histoire du syndrome

En 1966, MacMillan et Shaw, en Angleterre, rapportent leurs observations quant à 72 personnes âgées vivant dans des conditions d’hygiène préoccupantes et leur attribuent ce qu’ils appellent le syndrome de décompensation sénile [1]. 

Quelques années plus tard, Clark, Mankikar et Gray décrivent de nouveau cette entité, retrouvée dans 30 cas cliniques qu’ils étudient, et la nomment syndrome de Diogène [2]. Le syndrome de Diogène est nommé d’après le philosophe Diogène de Sinope qui voulait vivre au plus près de la nature afin de rechercher la liberté matérielle et mentale. On connaît de lui l’illustration d’une personne vivant nue dans un tonneau, mais surtout ayant vécu à l’encontre des conventions sociales. 

Les sujets qu’ils étudient sont des personnes admises à l’hôpital avec une pathologie aiguë (insuffisance cardiaque, pathologie neurovasculaire, bronchopneumopathie…) ou une négligence extrême. Un habitat sale et mal rangé, une apparence négligée, et aucune honte vis-à-vis de cet état, des carences, des problèmes de chute… sont les signes énumérés par les auteurs. Aucun des sujets ne présentait de désordres psychiatriques et leur quotient intellectuel était en moyenne supérieur au meilleur quartile de la population à cet âge. 

Sans pathogénicité claire, ni pathologie psychiatrique ou altération cognitive, Clark pense que le syndrome est une réaction à un stress. 

 

Peut-on définir le syndrome de Diogène ? 

Souvent associé à une maison débordante d’objets, habitée par un ermite négligé, le syndrome de Diogène est bien plus subtil qu’il n’y paraît et difficile à débusquer. Il est aujourd’hui compliqué d’évaluer l’incidence du syndrome de Diogène, mais si l’on considère seulement les situations les plus préoccupantes, celles qui se remarquent et sont gênantes pour autrui – c’est-à-dire qui nécessitent l’intervention des centres locaux d’information et de coordination gérontologique (CLIC), des mairies, etc., l’incidence annuelle pourrait être estimée à 1 cas pour 2 000 habitants âgés de plus de 60  ans [3]. 

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