Introduction [1, 2]
Deux types de carcinomes sont classiquement représentés dans le chapitre des carcinomes cutanés non mélanocytaires : le carcinome basocellulaire et le carcinome épidermoïde ou spinocellulaire. Le premier est le plus fréquent, avec une incidence qui est quatre à sept fois plus importante que le deuxième. Ces tumeurs malignes cutanées représentent entre 85 et 90 % de l’ensemble des cancers cutanés en Europe et sont à l’origine de près de 17 000 décès par an dans le monde, dont 80 % sont attribuables au type épidermoïde. Les coûts engendrés par la prise en charge des carcinomes cutanés sont deux fois plus importants que ceux dus aux mélanomes malins. Il est aussi important de souligner que ces tumeurs concernent préférentiellement les patients ayant un phototype clair (surtout chez les caucasiens), que les hommes sont plus touchés que les femmes, et qu’elles sont plus observées chez des patients âgés. En qui concerne les carcinomes basocellulaires, ils ne sont rencontrés que chez 13 % des patients ayant moins de 50 ans, et les carcinomes épidermoïdes sont mis en évidence dans près de 97 % des cas chez les plus de 50 ans. Il est reconnu que les âges médians pour effectuer les diagnostics sont 70 ans pour le carcinome basocellulaire et de 75 ans pour le carcinome épidermoïde. L’importance de la prise en charge de ces tumeurs par les professionnels de santé doit tenir compte du fait que l’incidence des carcinomes a augmenté au fil des années (par exemple, 238 % en Angleterre entre 1970 et 1994 pour les carcinomes basocellulaires et un doublement des carcinomes épidermoïdes entre 1983 et 2002).
Les facteurs de risque des tumeurs épithéliales [1-3]
Le rôle prépondérant des ultraviolets
Ils participent au développement des carcinomes basocellulaires dans 50 à 90 % des cas, et dans 50 à 70 % des cas de carcinomes épidermoïdes. Bien entendu, le risque est d’autant plus important que le patient présente un phototype clair. C’est la raison qui conduit le clinicien à suivre de manière régulière les patients venant d’Australie, car ces derniers cumulent deux facteurs : migration depuis l’Angleterre avec un phototype très clair, et dans un pays où la photoexposition solaire est importante. Ces populations ont, par ailleurs, une multiplication par dix du nombre de carcinomes basocellulaires par rapport aux patients consultés dans d’autres pays. Différentes études ont montré que les expositions chroniques au soleil favorisaient l’apparition de carcinomes épidermoïdes.
A contrario, il est établi que, suite à des expositions solaires aiguës, le développement d’affections cutanées malignes survient 40 à 60 ans plus tard. Cette constatation permet aux professionnels de santé de surveiller de près les patients ayant eu un exercice professionnel à l’extérieur : marins pêcheurs, agriculteurs, livreurs de journaux, entrepreneurs ou ouvriers travaillant dans le bâtiment.
Cette surveillance doit être centrée plus particulièrement sur les zones photoexposées (visage, cou, tête, partie supérieure du thorax, jambes, face dorsale des mains), qui sont le plus souvent affectées par ces pathologies.
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