L’identification de cibles pour le développement de vaccins et d’anticorps monoclonaux a décuplé l’intérêt pour l’infection à virus respiratoire syncytial (VRS) chez l’enfant et la personne âgée ces dix dernières années. Cette tendance est confortée par le déploiement et la popularisation des techniques de diagnostic rapide par PCR en pratique courante sous forme combinée (grippe, Covid, VRS) depuis la pandémie de Covid-19 et l’application clinique des technologies vaccinales telles que l’ARN messager ou les virus recombinants.
De nouvelles données ont été publiées concernant l’infection à VRS du sujet âgé précisant son épidémiologie, son incidence clinique et donnant des perspectives de mesures préventives notamment vaccinales.
Épidémiologie de l’infection à VRS
Le VRS a été découvert en 1956 chez le chimpanzé puis identifié comme responsable de la bronchiolite de l’enfant en 1957 [1]. C’est un virus à ARN de la famille des paramyxovirus dont il existe deux sous-types viraux, le VRS A et B. Lorsque le virus s’attache par sa glycoprotéine G à la membrane cellulaire, la protéine F du virus modifie sa conformation pour fusionner la membrane du virus et la membrane cellulaire. La protéine F existe dans deux configurations pré- et post-fusion avec l’exposition de sites antigéniques différents selon la configuration (Fig. 1). Ces sites sont la cible d’anticorps neutralisants pour l’immunité naturelle ou vaccinale et des anticorps monoclonaux.
Le VRS est un virus saisonnier avec typiquement, dans l’hémisphère Nord, une phase épidémique entre octobre et mai dont le pic se situe généralement en janvier. Durant la période épidémique, les deux sous-types viraux co-circulent. Il peut survenir des épidémies inter-saisonnières de VRS. Ceci a notamment été le cas en 2021, lors de l’assouplissement des mesures barrières du Covid-19, mesures qui avaient entraîné un arrêt de circulation de l’ensemble des virus respiratoires pendant l’hiver 2020 [2]. La transmission est directe lors des éternuements et de la toux ou indirecte par manuportage, le virus pouvant survivre quelques heures dans l’environnement. Il s’en suit une colonisation des muqueuses : nasales ou oculaires. La contagiosité est supérieure à celle de la grippe (R0 entre 2 et 3). Les mesures barrières (port du masque, hygiène des mains…) sont efficaces pour prévenir sa transmission. La durée d’excrétion est variable selon le terrain, entre 3 et 7 jours, qu’il s’agisse d’une première infection ou non [3, 4].
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