Résumé
Depuis 2018, les infirmiers en pratique avancée se mettent en place en France. La spécialité « maladies chroniques stabilisées » est la principale représentée en gériatrie. Différentes modalités et lieux d’exercices sont possibles et leur rôle peut se développer. Une vigilance particulière doit être portée sur l’identification des missions et des parcours où ils exercent. Une mention gérontologie est demandée par les acteurs de la gériatrie.
Introduction
Le métier d’infirmier en pratique avancée (IPA) a été créé en France suite au décret du 18 juillet 2018. Plusieurs spécialités co-existent, sans qu’il y en ait une spécifiquement liée à la gériatrie. Cependant, les IPA peuvent pratiquer en milieu gériatrique selon différentes modalités.
Contexte de la mise en place des IPA en France
Le décret du 18 juillet 2018 [1] décrit le cadre d’exercice des IPA. Un arrêté [2] détermine également les actes autorisés, et notamment la liste des examens radiologiques et biologiques qu’ils peuvent prescrire ainsi que tous les traitements et dispositifs médicaux qu’ils peuvent renouveler sous leur propre responsabilité. Il existe actuellement les spécialités : l’urologie, la néphrologie, la psychiatrie, l’onco-hématologie, les urgences et pathologies chroniques stabilisées et prévention (PCS). L’exercice de l’IPA se fait en lien avec l’équipe médicale. Initialement, un protocole d’organisation devait être réalisé entre le médecin et l’IPA. Celui-ci n’est plus obligatoire dans le cadre d’un exercice coordonné (structures de soins, maisons de santé pluriprofessionnelles), mais il reste un outil intéressant de formalisation du périmètre d’exercice de l’IPA. Une mise à jour en 2021 [3] est venue actualiser la liste des actes autorisés. Par ailleurs, la loi Rist du 19 mai 2023 [4] « portant l’amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé » permet un accès direct ; un premier décret d’application est paru au journal officiel du 21 janvier 2025, un autre concernant la prescription initiale est attendu. En ce qui concerne la gériatrie, la principale spécialité retrouvée est celle des IPA PCS. Cliniquement, ils exercent dans le cadre du suivi de patients porteurs de maladies chroniques stables (hors épisode aigu ou décompensation) et ont également d’autres fonctions (Encadré 1). Une liste de huit maladies est établie [5] : accident vasculaire cérébral, artériopathies chroniques, cardiopathie – maladie coronaire, diabète, insuffisance respiratoire chronique, maladies neurodégénératives, maladie de Parkinson et épilepsie. La spécialité gériatrique n’existant pas actuellement, il est attendu que les IPA exerçant en gériatrie aient une forte expérience préalable dans la discipline, ainsi qu’un souhait d’exercer leurs compétences en gériatrie et une projection de leur carrière dans ce domaine. En France, les universités forment les étudiants IPA avec la mention PCS à la prévention de la dépendance et aux principales échelles d’évaluations gérontologiques standardisées [6].
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