Ce qui a changé ces dernières années ?
Ces dernières années nous avons réussi à définir un état entre la dépendance et la robustesse que l’on appelle la fragilité. Nous sommes ainsi en train d’avancer sur la connaissance de cet état et son identification chez le patient âgé. J’aimerais d’ailleurs citer le projet que nous allons lancer à Lille, TEMPOFORME, un programme de prévention sur la fragilité à destination du grand public. En plus de la sensibilisation, chacun et chacune pourra accéder à une application et un site permettant de repérer les cas potentiels de fragilité (ou robustes d’ailleurs !). Cette action se déroulera en parallèle de l’ouverture d’une formation universitaire en e-learning pour les professionnels de santé « Bien vieillir, repérer la fragilité pour promouvoir sa réversibilité ». Cela permettra justement de continuer à améliorer la reconnaissance de la fragilité, et notamment chez les généralistes et le grand public qui en sont les premiers veilleurs. La repérer, c’est éviter au mieux la dépendance et, dans les meilleurs des cas, d’améliorer la robustesse. Le vieillissement se joue dès la naissance, pendant les 1 000 premiers jours et même à l’âge adulte ! On commence à vieillir bien avant d’être “vieux” et ça c’est de mieux en mieux investigué et compris. La culture prévention a vraiment une place importante à prendre dans nos habitudes de prise en charge de la personne âgée.
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