La solidité osseuse repose sur l’intégration de deux facteurs principaux : la densité et la qualité osseuses. La mise en défaut de cette résistance osseuse conduit à un risque plus élevé d’événements fracturaires survenant en particulier à l’occasion de traumatismes dits à bas niveaux d’énergie, dont l’archétype est la chute de sa hauteur. Cette fragilité osseuse ostéoporotique a pendant longtemps été considérée comme l’apanage du genre féminin. Il n’en est rien et l’ostéoporose masculine est à l’origine d’un fardeau important pour la santé des hommes (1).
Résumé
• L’ostéoporose masculine demeure une condition importante tant sur le plan clinique qu’économique, et ce, d’autant plus qu’elle est largement sous-diagnostiquée et sous-traitée.
• Il existe des recommandations françaises de prise en charge et tout homme ayant déjà subi une fracture de fragilité osseuse devrait être traité en adaptant le schéma thérapeutique au risque initial de fracture.
Abstract
Male osteoporosis: An update
• Male osteoporosis remains a clinically and economically important condition, all the more so as it is largely under-diagnosed and under-treated.
• There are French recommendations for its management, and any man who has already suffered a fragility fracture should be treated by adapting the treatment regimen to the initial risk of fracture.
Épidémiologie
Incidence et prévalence
Chez l’homme, l’espérance de vie plus faible, l’absence d’équivalent de la ménopause et l’existence d’un pic de masse osseuse plus élevé sont les trois principaux facteurs expliquant la moindre incidence de l’ostéoporose (2). On estime cependant qu’un homme sur cinq âgés de plus de 50 ans aura une fracture ostéoporotique d’ici à la fin de sa vie (3). Entre 2002 et 2013, en France, le nombre de patients ayant fait l’objet d’une chirurgie pour fracture de l’extrémité supérieure du fémur a augmenté de 5 % chez les femmes et de 22 % chez les hommes passant respectivement de 49 287 à 50 215 et de 12 716 à 15 482 (4). Dans les deux sexes, avec l’âge, l’incidence des fractures vertébrales augmente. À l’âge de 50-60 ans, la plupart des études indiquent que la prévalence des fractures vertébrales chez l’homme est voisine, voire supérieure à celle de la femme. Ainsi, dans la population européenne standardisée pour l’âge, la prévalence des fractures vertébrales était de 12,2 % chez l’homme est de 12 % chez la femme dans la tranche d’âge de 50-79 ans (5).
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