Pays étrangers : leçons à tirer des diverses expériences de « mort programmée »

À l’échelle du monde, seule une minorité de pays propose une forme légale de contrôle sur la mort.  Les médias français en rapportent généralement une expérience qualifiée de positive, mettant en avant l’autodétermination des patients. Néanmoins, l’observation de cette situation dans ces pays conduit à des conclusions plus nuancées, différenciant clairement les deux modalités de mort provoquée que sont l’euthanasie et le suicide assisté.

L’euthanasie est dépénalisée dans quelques pays d’Europe, au Canada et dans certains états australiens. 

Quant au suicide assisté, il est possible en Suisse, avec la particularité de ne bénéficier d’aucune loi positive ; il a été dépénalisé dans certains états des États-Unis comme l’Oregon ; plus récemment, sous conditions strictes, en Autriche, en Allemagne et en Italie. Dans tous les pays qui autorisent le recours au suicide assisté, l’euthanasie reste un meurtre. 

L’initiative des textes législatifs visant à dépénaliser la mort provoquée s’inscrit dans un puissant mouvement pro-euthanasique aiguillonné par une minorité agissante. Cependant dans tous ces pays, on retrouve l’opposition d’une grande majorité des soignants directement impliqués. De fait, les témoignages des médecins concernés sont très contrastés, allant d’une adhésion sans limite à la plus grande circonspection, voire, pour la majorité d’entre eux, au refus absolu de toute participation à un tel acte. 

L’intérêt d’examiner la mise en œuvre de la loi dans les pays étrangers est d’avoir une image plus objective de ce qui se passerait à plus ou moins long terme dans notre pays, en cas de vote d’une loi autorisant l’une ou l’autre forme de mort provoquée.