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Prévalence de la sarcopénie chez des malades âgés dénutris hospitalisés

Résumé
Cet article présente une étude qui s’est intéressée à l’évaluation de la présence d’une sarcopénie chez des sujets âgés hospitalisés dénutris et leur phénotypage. L’étude a été réalisée sur une cohorte de sujets âgés dénutris hospitalisés au Centre hospitalier La Palmosa de Menton de janvier à septembre 2020. L’évaluation de la dénutrition reposait sur l’IMC et la sarcopénie a été évaluée par la diminution de la force et de la masse musculaire. Sur 54 patients dénutris, 41 (76 %) étaient sarcopéniques. Les principaux facteurs de risque de présenter une sarcopénie chez des malades âgés dénutris étaient un âge avancé, une perte de poids à 6 mois plus importante et un performance status mauvais. La dénutrition, pas la sarcopénie, obérait le devenir en réduisant la probabilité d’un retour à domicile. La sarcopénie n’a pas montré d’effet délétère supplémentaire sur le devenir de malades âgés dénutris. Il semble donc nécessaire de focaliser nos efforts sur le dépistage et le diagnostic de la dénutrition, pas de la sarcopénie, chez des malades âgés hospitalisés.

Introduction

La dénutrition de la personne âgée résulte d’un déséquilibre entre les apports et les besoins de l’organisme [1], il s’agit d’un état de déficit en énergie, en protéines ou en n’importe quel macro ou ­micronutriment spécifique. Cet état produit un changement mesurable des fonctions corporelles et/ou de la composition corporelle avec une aggravation du pronostic des maladies. Sa prévalence moyenne est estimée jusqu’à 40 % des patients hospitalisés [2]. Il y a encore peu de temps, les critères de dépistage et de diagnostic pour la population âgée étaient variables. En effet, les critères différaient entre la Haute Autorité de santé (HAS) en 2007 et les consensus récents des sociétés savantes (Global Leadership Initiative on Malnutrition, GLIM) [3]. Depuis novembre 2021, la révision des critères de dépistage et de diagnostic de la dénutrition chez la personne âgée par la HAS permet d’uniformiser les critères.

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