La sarcopénie est un syndrome associant une réduction de la force et de la masse musculaire squelettique. Sa prévalence élevée avant traitement du cancer et ses conséquences sur le parcours de soins des patients cancéreux en fait une problématique de santé majeure. Cet article résume les données de la littérature les plus récentes sur le sujet.
Résumé
La sarcopénie est un syndrome combinant altération de la force et de la masse musculaire striée squelettique. Le cancer est une cause majeure de sarcopénie secondaire. La sarcopénie avant traitement du cancer concerne 38 % des patients et est associée à une survie globale et sans progression significativement réduite, aux complications post-opératoires sévères des chirurgies cancéreuses, ainsi qu’à une toxicité sévère des traitements systémiques anticancéreux. La prise en charge de la sarcopénie repose sur le traitement du cancer en parallèle d’une rééducation multimodale combinant un entraînement contre résistance, une renutrition orale et une supplémentation en vitamine D.
Définition de la sarcopénie
Définition
En 1989, Irwin Rosenberg introduisait le concept de sarcopénie pour désigner une perte de masse musculaire squelettique avec l’avancée en âge. Typiquement, la comparaison entre deux adultes de 20 et de plus 60 ans montrait que la proportion de masse maigre en imagerie de cuisse était nettement moins importante chez le plus âgé [1]. Par la suite, ce concept a été largement repris dans les études cliniques et il faudra attendre 2010 pour que la définition devienne consensuelle au travers de différentes conférences de consensus : European Working Group On Sarcopenia 1 (EWGOS1: 2010) ; International Working Group on Sarcopenia (IWGS : 2011) ; et Asian Working Group On Sarcopenia (AWGOS1 : 2014) [2-4].
La sarcopénie désigne désormais un syndrome gériatrique associant une altération quantitative de la masse musculaire squelettique et qualitative de la fonction musculaire (force musculaire et/ou performance physique telle que la lenteur de marche). L’évaluation quantitative de la masse musculaire fait appel à de nombreux indices morphologiques en imagerie (TDM, IRM, bio-impédancemétrie : BIA, ou absorptiométrie biphotonique à rayon X : DXA).
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