replay rhumatalk. Mieux comprendre pour mieux soulager les douleurs arthrosiques.

Site professionnel spécialisé en Gériatrie

Le traitement médical de l’arthrose du genou : état des lieux à la moulinette de l’EBM

Introduction

L’arthrose du genou reste, en termes d’incidence et de gêne fonctionnelle, la principale préoccupation du rhumatologue devant une douleur du genou. La place respective du traitement médical et de l’indication chirurgicale fait toujours débat, avec en France un taux de mise en place de prothèse qui reste bas. Sommes-nous efficaces ou trop timorés pour envoyer nos patients chez le chirurgien ? La réponse est certainement plus complexe, mais une réflexion de nos pratiques par rapport à une analyse rigoureuse de nos moyens est certainement toujours utile. Les dernières recommandations de l’OARSI en 2014 font toujours référence [1], remises à jour en 2016 [2]. Treize experts internationaux (rhumatologues, rééducateurs, orthopédistes) se sont réunis pour évaluer 29 traitements médicaux. Une revue de la littérature a été faite en utilisant la méthode Delphi et en excluant du vote les personnes ayant des conflits d’intérêts. Nous essaierons d’actualiser quelques thèmes ayant fait l’objet de nouvelles publications.

Moyens pharmacologiques symptomatiques

Paracétamol

L’efficacité du paracétamol a été validée par plusieurs méta-analyses, avec un résultat toutefois modeste et sur un court terme [3, 4]. De plus, les effets secondaires potentiels sur le long terme et sur des terrains fragilisés sont soulignés [4]. À noter toutefois une étude négative [5].

Opioïdes (per os ou transdermique)

Le rôle des opioïdes (per os ou transdermiques) est qualifié de douteux et, malgré tout, une AMM leur a été délivrée en France récemment (seulement, dans les formes sévères)… Mais les effets secondaires, surtout chez une population âgée, restent importants, y compris ceux qui sont sévères. Une limitation dans le temps (un mois ?) est donnée [6], et on peut y rajouter une limitation de dosage (qui doit rester à deux chiffres), une mise en garde vis-à-vis de ces traitements opioïdes au long cours et de leur rapport bénéfices-risques douteux dans la douleur chronique, responsables de très nombreux décès rapportés aux États-Unis [7]. Quant aux opioïdes faibles, c’est surtout le tramadol qui a été étudié, avec un rapport bénéfices-effets secondaires qui doit être trouvé au mieux avec des posologies progressives et des galéniques à durée prolongée.

La lecture de cet article est réservée aux abonnés.

Découvrez nos offres d'abonnement

Abonnez-vous à la revue et accédez à tous les contenus du site !

  • Tous les contenus de la revue en illimité
  • Les numéros papier sur l'année
  • Les newsletters mensuelles
  • Les archives numériques en ligne

ou

Achetez cet article

Ajoutez cet article à votre panier, procédez au paiement et retrouvez-le dans votre espace.

ou

Inscrivez-vous gratuitement sur Repères en Gériatrie.fr et bénéficiez de l'accès à de nombreuses catégories du site !

  • Accès aux articles des catégories : Etudiants, Le jour où, Cabinet de curiosité, Conseil associé, Doc+, Mémo conseil, Molécule, Revue de presse, Pharmacovigilance
  • Les newsletters mensuelles