VIH chez le sujet âgé : épidémiologie, recommandations et aspect cognitif et thymique

À quoi ressemblent les « older patients with HIV » (OPHIV) ?

En France, dans la cohorte ANRS CO04 FHDH (patients suivis en milieu hospitalier), 24,5 % avaient plus de 60 ans en 2020 [1]. En 2015, c’était 37 % des patients américains atteints par le VIH qui avaient plus de 50 ans et 6 % plus de 60 ans. Cette proportion est en constante augmentation et les projections, par exemple pour les Pays-Bas, sont de 73 % de patients de plus de 50 ans d’ici à 2030 [1]. Cependant, la proportion dans les cohortes de patients de plus de 75 ans en France est plus faible, autour de 2 %. Pour exemple, en 2021, les données du COREVIH Occitanie pour une cohorte de 9 191 patients, étaient de 795 patients de plus de 70 ans (8 %), dont 106 de plus de 80  ans (1,1 %) [2].

Quel est le profil actuel des OPHIV ? 

La population des patients âgés vivant avec le VIH a une double origine. 

Contamination jeune

Elle est d’une part majoritairement constituée de patients ayant vieilli avec le VIH grâce à l’efficacité des traitements antirétroviraux. Cette population contaminée « jeune » est composée d’hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (qui constituent encore un groupe à haut risque de contamination), de personnes ayant des rapports hétérosexuels (nées à l’étranger ou en France) et aussi de patients contaminés par transfusion sanguine dans les années 1980 ou d’usagers de drogues intraveineuses.