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Déremboursement des traitements symptomatiques de la maladie d’Alzheimer : que proposer à nos patients avec troubles cognitifs ?

En août 2018, le ministère des Solidarités et de la Santé annulait le remboursement des traitements symptomatiques de la maladie d’Alzheimer et des troubles cognitifs majeurs liés à la maladie de Parkinson (inhibiteurs de l’acé tylcholinestérase et mémantine). Malgré cette extraction de la solidarité nationale, le diagnostic d’une maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée reste bénéfique au patient et à son entourage, comme en attestent les deux actions conjointes européennes récemment portées par la Commission européenne (Alzheimer Co-opérative Evaluation in Europe 2013 et Act on Dementia 2019).

En effet, ce diagnostic permet de mettre en place des démarches post-diagnostiques immédiatement après une annonce bien conduite [1]. Le premier bénéfice du repérage d’un trouble neurocognitif majeur selon le DSM-5 est représenté par la sécurisation des activités de vie quotidienne à risque comme la conduite automobile, la gestion de thérapeutiques médicamenteuses, notamment les psychotropes et les anticoagulants, la gestion des biens et finances et la préparation de repas chauds avec utilisation du gaz [2]. En outre, le diagnostic différentiel d’une maladie curable apparaît important pour les médecins généralistes.

La notion de diagnostic personnalisé serait un moteur encourageant les médecins généralistes au repérage des troubles cognitifs aux stades les plus légers.

De plus, selon une enquête française [3], les médecins généralistes, les spécialistes des troubles cognitifs, certains professionnels de santé, comme les orthophonistes ou les psychologues, ainsi que les proches aidants reconnaissent que le diagnostic, notamment au stade léger et modéré, permet au patient et à son entourage d’accéder au droit de savoir, d’anticiper l’avenir en comprenant le pronostic des maladies en cause, d’initier des thérapeutiques médicamenteuses et médico-sociales spécifiques avec plan de soins adapté, d’expliquer les changements cognitifs et comportementaux à l’entourage. Ce qui permet de diminuer le niveau d’anxiété, voire de conflits intrafamiliaux et enfin d’accéder à la recherche médicale et notamment aux essais thérapeutiques. D’après cette enquête, la notion de diagnostic personnalisé serait un moteur encourageant les médecins généralistes au repérage des troubles cognitifs aux stades les plus légers. Il est en effet déterminant que chacun des acteurs comprenne les différentes étapes d’un diagnostic gradué et personnalisé, adapté aux demandes et aux besoins du patient. Ce type de stratégie diagnostique permet de préciser les étapes d’un diagnostic syndromique de trouble neurocognitif, puis d’un diagnostic étiologique, ménagé par un parcours de routine impliquant les médecins généralistes, les neurologues libéraux et les médecins de consultation Mémoire, certains examens étant réservés aux cas complexes (atrophie focale, patient jeune, démence rapide notamment), ainsi que des examens, les biomarqueurs du liquide céphalo-rachidien ou l’imagerie métabolique, permettant l’accès à la recherche [4].

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