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La musique pour lutter contre le vieillissement pathologique  ?

Résumé

Les travaux des neurosciences cognitives ont montré que l’entraînement musical produisait des effets de neuroplasticité maintenant bien documentés, en particulier dans les régions sensorielles et motrices du cerveau. Au-delà des effets sensori-moteurs attendus de l’apprentissage musical, l’effet de cet entraînement est également important sur d’autres mécanismes cognitifs, et en particulier les fonctions mnésiques et exécutives. Ainsi, il est légitime de se demander si la pratique de la musique pourrait avoir des bénéfices sur ces fonctions cognitives tout au long de la vie, et produirait ou renforcerait une réserve neurale et cognitive qui aurait un effet protecteur contre la survenue de maladies associées au vieillissement. Si un certain nombre de travaux suggèrent cette possibilité chez des personnes ayant pratiqué la musique de nombreuses années, il reste encore des études à réaliser afin de préciser les bénéfices cognitifs et cérébraux que l’on peut attendre d’une pratique musicale nouvelle chez des sujets âgés par rapport à d’autres types de pratiques. En revanche, il est sûr que la musique est un intéressant média dans la régulation de l’humeur chez les personnes atteintes de maladies neurodégénératives, mais, surtout, elle représente un stimulateur cognitif puissant qui nous a permis de révéler chez des patients Alzheimer à un stade avancé des capacités d’apprentissages insoupçonnées.

 

Musique et neuroplasticité 

Si les travaux des neurosciences cognitives sur la musique se sont autant développés et ont une telle influence, c’est qu’ils ont notamment permis d’étudier les mécanismes de la neuroplasticité. Les nouvelles approches en neuro-imagerie (analyse de la densité de neurones ou de fibres de substance blanche par exemple) permettent de rendre compte de l’effet de l’entraînement ou de l’expertise dans un domaine donné, et la pratique musicale est devenue l’un des modèles d’étude de référence de la neuroplasticité. Celle-ci s’interroge à la fois sur comment une pratique répétée peut changer la manière dont le cerveau fonctionne (neuroplasticité fonctionnelle) – déjà largement étudiée dès le milieu des années 1990 – mais aussi comment ces heures d’entraînement modifient la configuration et la structure même du cerveau (neuroplasticité structurale) – étudiée depuis le début des années 2000 – et la découverte concomitante chez l’animal et l’homme de l’existence de phénomènes de neurogénèse (création de nouveaux neurones) tout au long de la vie. 

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