Les hyperpigmentations péri- orbitaires chez les patients âgés

Introduction [1-3]

Les paupières se définissent comme des replis musculaires qui recouvrent en avant le globe oculaire. Sur un plan histologique elles sont constituées de deux couches :

1. Une couche superficielle dont la vascularisation demeure importante.

On retrouve à ce niveau des glandes apocrines de Moll et holocrines de Zeis qui débouchent au niveau des cils. Par ailleurs, au niveau de cette couche, il existe également des glandes sudoripares.

2. Une couche profonde avec plusieurs éléments :

• le tarse qui permet d’assurer la morphologie de la paupière ainsi que son maintien,

• la conjonctive palpébrale,

• les glandes sébacées de Meibomius qui assurent une lubrification du rebord palpébral

• et les fibres musculaires lisses du releveur de la paupière qui sont insérées au niveau du tarse.

La face externe des paupières est constituée d’un épithélium pluri­stratifié qui modifie sa structure en devenant conjonctive palpébrale au niveau de la bordure de la paupière.  

Les paupières permettent, tout comme des stores, de modifier l’intensité lumineuse. 

Par ailleurs, le clignement régulier (entre 20 et 30 battements par minute) favorise une bonne dispersion des larmes et des sécrétions glandulaires. La peau des paupières est fine (son épaisseur avoisine les 0,5  mm), et les cellules adipeuses sont peu importantes à ce niveau, ce qui explique leur plus grande fragilité. De ce fait, des réactions inflammatoires ou allergiques peuvent survenir.

C’est à ce titre que nous avons voulu développer la problématique pigmentaire pouvant survenir au niveau des paupières chez les patients âgés. Les problèmes allergiques affectent plus facilement les paupières, car la peau à ce niveau, du fait de sa moins importante épaisseur, favorise plus facilement les réactions immunitaires.