Un cerveau « aéré » : le cas de Mme C., 77 ans

Mme C., 77 ans, est adressée à l’hôpital pour confusion dans un contexte de multiples chutes avec traumatisme crânien, impossibilité de se relever seule et troubles de l’équilibre…

Parmi ses antécédents, on retient une maladie d’Alzheimer au stade léger, une hypertension artérielle, un méningiome calcifié occipital gauche, une prothèse de la hanche sur coxarthrose et une fracture récente de l’extrémité distale du radius, post-traumatique et traitée par ostéosynthèse. Son traitement à l’admission comporte du donépézil et une association de spironolactone et d’altizide.
Mme C. vit seule dans un appartement. Elle entre dans la dépendance depuis sa chute avec fracture du poignet il y a 6 semaines. À la suite de cette chute, un passage infirmier trois fois par semaine pour une aide à la toilette et à l’habillage a été instauré. La patiente marche seule, sans aide technique.

Les constantes hémodynamiques sont stables avec tension artérielle à 150/60 mmHg, pouls à 60 bpm et saturation en oxygène à 100 % en air ambiant. La patiente est apyrétique et la glycémie capillaire est contrôlée à 4,9 mmol/l.
À l’examen neurologique, le score de Glasgow est à 14 (Y4, V4, M6). Mme C. présente un syndrome confusionnel, un ralentissement psychomoteur et un manque du mot. On objective une plégie du membre supérieur gauche (force musculaire cotée à 0/5) et une parésie du membre inférieur gauche (force musculaire cotée à 1/5). Les réflexes ostéo-tendineux sont vifs aux quatre membres, symétriques. On ne note pas de syndrome pyramidal ni d’anomalie des paires crâniennes. À l’examen ostéoarticulaire, le poignet gauche est hyperalgique et inflammatoire.