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Génération baby-boom et AVC : le grand défi

Le vieillissement de la population est une réalité démographique à laquelle sont confrontés les systèmes de santé des pays développés. La France est particulièrement touchée du fait d’une génération importante de « baby-boomers » issus du pic de natalité observé après la Seconde Guerre mondiale. Les conséquences sur l’épidémiologie de différentes maladies, dont l’AVC, exposent à de véritables enjeux de santé publique.

Épidémiologie

L’incidence des AVC double à chaque décade après l’âge de 50 ans et est multipliée par 100 entre des sujets de moins de 50 ans et des sujets de plus de 80 ans, que ce soit chez l’homme ou la femme [1]. Le poids épidémiologique des AVC est donc largement influencé par la composition démographique de la population étudiée. Ainsi, alors que l’incidence des AVC est restée stable ou a diminué au cours des quatre dernières décennies dans les pays développés [2, 3], cet indicateur, utilisé de manière inappropriée, peut se révéler faussement rassurant en termes de perspectives épidémiologiques. En effet, du fait de l’augmentation du nombre de personnes âgées, le nombre absolu de patients présentant un AVC chaque année a augmenté de 58 % entre les périodes 1987-94 et 2009-15 au sein du Registre Dijonnais des AVC, registre collectant tous les cas d’AVC survenant parmi la population de la ville de Dijon intramuros [4]. L’augmentation était même de 65 % chez les sujets de plus de 75 ans. À l’échelle internationale, les données de l’étude Global Burden of Disease (GBD) ont mis en évidence une hausse de 25 % du nombre annuel d’AVC entre 1990 et 2010 dans les pays développés (passant de 4,23 à 5,30 millions de cas) en dépit d’une diminution de l’incidence standardisée (de 193 à 168/100 000/an) [3]. Cette augmentation était de 34 % chez les plus de 75 ans. Les projections démographiques font état d’une augmentation à venir de 55 % du nombre annuel de cas d’AVC d’ici à 2030 à Dijon (+65 % chez les plus de 75 ans, Fig. 1), et d’une augmentation de 34 % en Europe d’ici à 2035 [4]. Par ailleurs, l’amélioration de la prise en charge aiguë des patients a conduit à une réduction de la mortalité post-AVC, induisant ainsi une hausse du nombre de survivants post-AVC. À Dijon, cette augmentation des survivants à 3 mois d’un AVC a été de 90 % au cours des 30 dernières années, avec une augmentation de 116 % dans la catégorie des plus de 85 ans [4]. Cette tendance a été retrouvée à l’échelle mondiale dans les pays développés (+67 % pour les moins de 75 ans et +106 % chez les plus de 75 ans) [5].

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