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Gossypiboma, appelé aussi textilome : une compresse oubliée en peropératoire

Description du cas

Mr J., 86 ans, est hospitalisé dans le service de médecine aiguë gériatrique pour un syndrome confusionnel hypervigile avec troubles du comportement à type d’hétéro-agressivité, inversion du rythme nycthéméral, déambulation et opposition aux soins. Cet état rend le maintien à domicile impossible.
Dans ses antécédents, on note une hypertension artérielle, une insuffisance cardiaque sur car diomyopathie ischémique, rythmique et dilatée à fraction d’éjection altérée à 40 %, une arythmie cardiaque par fibrillation atriale paroxystique, un pacemaker, un AIT du gyrus précentral gauche, une chirurgie carotidienne sur une sténose de la carotide interne gauche, une insuffisance rénale chronique stade 4 sur néphro-angiosclérose, un adénome de la prostate et des troubles cognitifs au stade modéré à sévère non expertisés.

Son traitement comporte : alfuzosine LP 10 mg, bisoprolol 5 mg, furosémide 250 mg, fluindione 10 mg, potassium 600 mg, nicardipine LP 50 mg.

Concernant son autonomie, 15 jours avant son hospitalisation, ses ADL étaient cotées à 2,5/6 avec une dépendance totale pour l’hygiène, une participation à l’habillage, une incontinence occasionnelle notamment urinaire, un accompagnement pour aller aux toilettes, une prise alimentaire seule et une aide pour les déplacements. Le dossier APA (Allocation personnalisée d’autonomie) a été déposé pour une autonomie cotée GIR 2.

À l’admission, le diagnostic de décompensation cardiaque est évoqué. Le traitement par diurétique de l’anse (furosémide) est instauré avec une évolution clinique favorable. Malgré la résolution du syndrome confusionnel obtenue grâce au traitement de l’insuffisance cardiaque aiguë, le patient présente des troubles du comportement avec déambulation et agressivité envers le personnel soignant.
L’hospitalisation de Mr J. se complique d’une chute ayant pour conséquence une fracture de l’extrémité supérieure du fémur droit (Fig. 1). Le patient est pris en charge au bloc opératoire pour pose d’une prothèse totale de hanche. Les suites chirurgicales sont simples et le patient réintègre rapidement l’unité d’hospitalisation médicale. Les radiographies de contrôle post-opératoire de la hanche droite mettent en évidence un marqueur radio-opaque au niveau du site opératoire, à type de lignes radio-opaques incurvées (Fig. 2 et 3). Le patient est repris au bloc pour ablation du corps étranger qui se révèle être une compresse radio-opaque oubliée pendant la première intervention. La nouvelle période post-opératoire est marquée par une défaillance multiviscérale conduisant au décès du patient.

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