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JASFGG 2018 – Partie 1 – Épilepsie du sujet âgé

Épilepsie dans la population âgée : démarche diagnostique

L’incidence et la prévalence de l’épilepsie chez le sujet âgé sont importantes. Plus de 30 % des nouveaux cas d’épilepsie concernent les personnes de plus de 65 ans. L’incidence de l’épilepsie est de 7 pour 1 000 après 60 ans et augmente avec l’âge, notamment chez les patients âgés déments. C’est une maladie probablement sous-estimée dont il faut savoir évoquer le diagnostic.

Démarche diagnostique chez le sujet âgé

Chez le sujet âgé, le caractère de l’épilepsie est fruste, peu spécifique sur le plan séméiologique. Il faut l’évoquer devant :
- tout symptôme venant de n’importe quel lobe cérébral (temporal, frontal, pariétal, occipital, insulaire),
- symptômes sensoriels ou sensitifs subtils,
- troubles cognitifs ou mnésiques paroxystiques : amnésie brutale (parfois uniquement rétrograde), troubles phasiques,
- syndrome confusionnel isolé,
- très discrets signes moteurs focaux (myoclonies, clonies focalisées),
- déficit neurologique critique ou postcritique isolé, parfois prolongé (plusieurs heures…) : diagnostic différentiel avec AIT/AVC,
- états de mal partiels non convulsifs.

Poser le diagnostic d’épilepsie chez le sujet âgé soulève un certain nombre de défis :
- L’interrogatoire du patient est plus complexe, surtout en présence de troubles cognitifs et en l’absence de témoins des crises en raison d’un certain isolement social.
- Le patient peut être moins conscient des symptômes surtout s’il s’agit de troubles cognitifs légers ou d’une démence sous-jacente.
- L’accès aux plateaux techniques type vidéo-EEG est plus difficile chez les patients âgés.
- Les comorbidités sont multiples (en moyenne cinq pathologies associées).
- Chez le sujet âgé hospitalisé, les pathologies cardiovasculaires sont fréquentes (HTA, AVC, cardiomyopathie ischémique ou rythmique) rendant le diagnostic différentiel difficile avec malaise, chute.
- L’ATCD de démence, dont l’association est fréquente avec l’épilepsie, pose des difficultés diagnostiques liées aux troubles cognitifs.
- La polymédication (enquête CREDES 2000) avec consommation en moyenne de trois médicaments par jour pour les personnes âgées de 65-74 ans ; quatre médicaments pour celles âgées de 75-84 ans, et
cinq médicaments pour celles âgées de 85 ans et plus.
Proposition : l’utilisation de certains psychotropes comme les benzodiazépines (BZD) et les neuroleptiques (en augmentation) abaisse le seuil épileptogène.

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