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Qu’en est-il des inhibiteurs de points de contrôle immunitaire chez les octogénaires  ?

Introduction

Les sujets âgés représentent une part importante de la population atteinte de cancers. En France, plus d’un nouveau cas de cancer diagnostiqué sur trois concerne un patient âgé de plus de 75 ans [1], dont 45 993 nouveaux cas chaque année touchant les plus de 85 ans. Selon les projections actuelles, en 2050, les patients de plus de 75 ans représenteront 50 % des nouveaux cas de cancers diagnostiqués [2]. Malgré cela, les patients très âgés sont largement sous-représentés dans les essais cliniques en cancérologie. Les données de tolérance et d’efficacité des traitements oncologiques, parmi lesquels les immunothérapies, sont très limitées dans la population gériatrique.

Immunosenescence

Il est bien établi, aujourd’hui, que le vieillissement est associé à un déclin et à un dérèglement du système immunitaire inné et adaptatif appelé « immunosenescence ». Ce processus complexe contribuerait à l’augmentation de l’incidence des cancers dans la population âgée et influencerait l’efficacité et la tolérance des traitements oncologiques incluant les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire (ICIs) [3, 4]. L’immunosenescence se traduit, entre autres, par une altération des capacités de présentation antigénique par les cellules dendritiques et une diminution de l’activation des lymphocytes T [5-7]. Ce phénomène est associé à un état d’inflammation subclinique chronique appelé « inflam’ageing » ou « vieillissement inflammatoire », conséquence de la sécrétion de plusieurs cytokines pro-inflammatoires par les cellules immunitaires. Le système immunitaire, alors altéré, ne joue plus son rôle majeur dans la défense antitumorale entraînant ainsi une réduction de l’immunosurveillance et une augmentation de l’incidence des infections et des cancers [3].

Immunothérapie

L’avènement de l’immunothérapie et plus spécifiquement des inhibiteurs de points de contrôle immunitaire (ICIs) ou immune checkpoint inhibitors a modifié la prise en charge de nombreux types de cancers. Parmi les ICIs actuellement prescrits en oncologie, les anti-PD-1 (programmed cell death protein 1), les anti-PD-L1 (son ligand), et les anti-CTLA4 (cytotoxic T-lymphocyte antigen-4) sont les plus largement utilisés. Dans cet article, nous discuterons principalement des deux premières spécialités. Les points de contrôle immunitaire sont des récepteurs co-activateurs et co-inhibiteurs dont le rôle est de moduler l’activation des cellules immunitaires permettant de limiter l’intensité et la durée de la réponse immunitaire. PD1 est un récepteur inhibiteur exprimé à la surface des lymphocytes T4+, T8+ et des Treg. Il intervient dans la phase effectrice de la réponse immunitaire en se liant aux ligands (PD-L1, PD-L2) exprimés à la surface des cellules tumorales et de nombreuses cellules immunitaires présentes dans le micro-
environnement tumoral. Cette liaison empêche l’activité cytotoxique de la cellule T permettant ainsi aux tumeurs d’échapper au système immunitaire [8].

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